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mardi 16 juillet 2013

Les Styles de Management

L’entreprise est une création récente : on estime que son apparition sera intervenue entre le XVIIe et le XVIIIe siècle aux États-Unis. La société occidentale est la seule à avoir centré nos vies sur le travail.

On distingue 5 types de management.



1. Le management afro-asiatique (Ou système de tontine)

C’est le système communautaire et le plus ancien mais aussi le moins intégré dans le commerce mondial. L’objectif est la production de biens et de services répondant aux besoins d’une communauté et visent le long terme voire le très long terme.

C’est une logique traditionnelle où on retrouve :
  • une logique de transmission/management à long terme (sur plusieurs générations),
  • l'importance des anciens,
  • l'importance du consensus : partage des valeurs sur un accord.
Ce management est en crise car inefficace.



2. Le management japonais

Ce management est fondé sur l’importance du collectif avec la prise en compte du long terme. Deux des idées centrales sont le respect des traditions et l'importance du collectif. Son symbole est son emploi à vie transmissible (= solidarité organique).

En conséquence, le management japonais favoriser la sécurisation et la responsabilisation du travail (car sur plusieurs générations).
Ce management nippon est aujourd’hui en crise.



3&4. Le management européen

Il repose sur la primauté de l’économie réelle (qu'on pourrait résumer par la Valeur Ajoutée, c'est-à-dire la création de richesse avant partage) et par les savoir-faire/qualifications. 

Les processus sont pensés pour des gens intelligents.Toutefois les facteurs « capital et travail » ne sont pas équivalents : c’est un système de valeurs normales.

On distingue 2 courants :

3. Le management rhénan

Il met l'accent sur les relations collectives grâce aux composantes suivantes :
  • La cogestion (décisions issues de la Direction Générale et des salariés).
  • La gestion collective de la main d’œuvre (style fonction publique),
  • L'importance des IRP (Institutions de Représentation du Personnel),
  • Le système de qualifications important.

4. Le management latin

Le management latin diffère par son individualisation :
  • Importance des systèmes de qualification,
  • Gestion individualisée du personnel à inégalités salariales,
  • Faiblesses des IRP (Institutions de Représentations du Personnel).
  • Plutôt de type PME et paternaliste.
Le management européen est (ou était) en crise.




5. Le management américain ou anglo-saxon

Ce management est celui qui apparaît comme le plus moderne.

Il s’est développé d’abord aux États-Unis puis dans les pays de souche anglo-saxonne car ce Management est adapté aux grands groupes (transnationales…).

On dit que le protestantisme a favorisé son développement. En effet, le dogme protestantisme est la thèse de la prédestinée : la réussite est la marque des élus.

Le travail est une notion centrale de la vie à travers l'adage : « le travail libère l’homme » ; il permet de montrer qu’on a réussit. L’homme est caractérisé par son travail dès le plus jeune âge. "Que fais-tu dans la vie" est souvent l'une des premières questions posées à un inconnu alors qu'en Afrique ou en Asie ce serait plutôt "d'où viens-tu?" ou "de quelle village/ville viens-tu ?".

L'attention est braquée sur la recherche du profit (ce qui est sensiblement différent de la création de richesse à l’européenne) avec une primauté du court-terme. C’est le développement de la Junk-production (ou stratégie d’éphémèrisation) et l’apogée des mouvements de mode.

Capital et Travail doivent être gérés de la même façon : l’ensemble de la société se précarise/flexibilise (travail, mariage…).

La tendance est à la standardisation et à la déqualification, ce qui favorisa la crise des classes moyennes.

Le management anglo-américain était apogée, et ce depuis une vingtaine d'années. Il subit aujourd’hui une remise en cause suite à la crise financière internationale car :
  • Insuffisant (trop simple donc non transparent),
  • Logique du profit maximal à court terme de plus en plus décriée car contraire au développement durable.
  • Les outils stratégiques sont à revoir car inadaptés :
  • Rapport économie-écologie catastrophique,


Cette situation de crise nous oblige à changer rapidement de fusil d'épaule bien que cela ne semble pas être le cas.