La consommation ne s'arrête de diminuer suite à la hausse du chômage, au gel des
salaires et aux restrictions budgétaires.
En 2012, le pouvoir d’achat a baissé de 1% et, selon toutes vraisemblances, cela devrait se poursuivre en 2013 : une majorité de français le pense aussi (entre 70% et 80% dans les sondages). Pire : ils sont presque 1 sur deux à craindre de devenir SDF dans les années à venir.
En 2012, le pouvoir d’achat a baissé de 1% et, selon toutes vraisemblances, cela devrait se poursuivre en 2013 : une majorité de français le pense aussi (entre 70% et 80% dans les sondages). Pire : ils sont presque 1 sur deux à craindre de devenir SDF dans les années à venir.
On sait qu’il n’est jamais bon lorsqu’on devient pessimiste sur son
avenir et ceux des générations futures.
Limite de la notion de pouvoir d’achat
Le pouvoir d’achat représente la quantité de biens et de services que l'on peut acheter pour une unité de salaire. A l'instar de la formule du PIB ou de toutes autres agrégats économiques, le calcul du pouvoir d'achat dépend de facteurs subjectifs.
Tel que défini par l’INSEE, la notion de pouvoir d'achat a différentes limites qu’il est bon de préciser, avant d’aller plus loin.
Tel que défini par l’INSEE, la notion de pouvoir d'achat a différentes limites qu’il est bon de préciser, avant d’aller plus loin.
Sachez déjà que l’immobilier en est exclu : ce secteur est
considéré comme de l’investissement et l’évolution de ses prix n’entre pas en
compte dans la formule du pouvoir d’achat.
Puis, le pouvoir d’achat est fonction de nos habitudes de consommation.
Cela paraît logique dit comme cela, mais est plus compliqué quand on pense à la variation de nos besoins et de nos choix chaque
mois. Or, les besoins se sont multipliés avec le temps : téléphonie
portable, internet, hautes technologies, achats rapides en ligne,…
Les spécialistes admettent ainsi que nous sommes dans une société de
pénurie (cela paraît dingue mais attendez la suite) car la majorité des
consommateurs sont frustrés de ne pas posséder certains biens. La
multiplication du nombre de produits, de biens et de services crée toujours
plus de besoins et de dépendances. Face à cela, il est aisé de ressentir une impression
de manque et de pauvreté. On parle de frustration relative : nous possédons
davantage de choses qu’avant mais cela ne nous satisfait toujours pas…bien au
contraire.
Enfin, le pouvoir d'achat est une moyenne. Quelque soit votre situation : en couple, avec des enfants, à la retraite,...il n'y a qu'un seul chiffre. De ce fait, personne ne peut vraiment se sentir concerné par le chiffre annoncé : le français moyen n'existe pas.
Enfin, le pouvoir d'achat est une moyenne. Quelque soit votre situation : en couple, avec des enfants, à la retraite,...il n'y a qu'un seul chiffre. De ce fait, personne ne peut vraiment se sentir concerné par le chiffre annoncé : le français moyen n'existe pas.
Déblocage de l’épargne salariale
En période de chute du crédit à la consommation, une des solutions du
gouvernement est de diminuer la part des revenus consacrés à l’épargne en
autorisant le déblocage de l’épargne salariale (participation et intéressement).
Ce procédé pourrait donner des résultats mais uniquement à court terme et, ce,
pour plusieurs raisons.
La première est de savoir suffisamment en sécurité économique pour
consommer et investir. Le marché du travail étant très tendu, on peut estimer
que ce ne sera pas le cas.
La deuxième est que l’épargne salariale est une réserve s’accroissant
lentement. Son déblocage pourrait éventuellement créer une bouffée d’oxygène
mais cela aurait des retombées sur les années à venir car les réserves seraient
alors vides.
Ce mécanisme est un peu similaire à la prime à la casse : une fois
que tout le monde a anticipé son changement de voiture pour profiter du bonus,
il y a une chute des immatriculations sur plusieurs années.
Le troisième, plus technique, est qu’une hausse de la consommation à
court terme n'aura qu'un faible effet sur notre croissance. La ré-industrialisation
d’un pays prend des années et doit être accompagnée, ce qui signifie qu’une
hausse temporaire de la consommation créera surtout un effet d’aubaine pour les
pays exportateurs. Sans le savoir, les français amélioreraient la situation des
pays exportant vers la France.
Cette troisième raison dépend en réalité des politiques économiques de
nos partenaires. Après tout, si tous nos partenaires économiques décidaient de
stimuler la consommation, cela fonctionnerait mieux : tous les
partenaires y gagneraient. Le problème est que dans notre cas, les
autres pays suffoquent dans l’austérité et le gel des salaires afin de mieux
exporter. Augmenter le pouvoir d’achat à très court terme n’aura pour
conséquence que de créer un effet d’aubaine auprès de nos « partenaires »
économiques, en particulier l’Allemagne.
La consommation et la demande plus généralement est une des composantes
de la croissance. C’est le cas en France où la demande et l’investissement
jouent des rôles de moteurs. Cependant, ils sont fragiles et dépendent du
contexte…qui malheureusement n’est pas florissant.
Les mesures doivent être exceptionnelles pour espérer sortir de la crise.
Les mesures doivent être exceptionnelles pour espérer sortir de la crise.
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